Jeudi 26 septembre à 18h30
Inscription indispensable tant pour le "live" que pour la rediffusion

Aimez-vous avoir peur ?
La réponse est probablement oui et non. Du coup, certaines peurs ne nous plaisent pas. Elles nous font… peur et, plutôt que les accueillir comme des amies bienveillantes, nous les rejetons, ce qui peut nous poser de solides soucis.
Pablo Servigne, bien connu pour ses alertes sur les risques d’effondrement qui nous guettent, et Nathan Obadia, instructeur en arts martiaux, ont mené des travaux très intéressants à ce sujet, qu’ils ont partagés dans « Le Pouvoir du Suricate, Apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle » (Seuil, 2024).
Ce sont les invités de ma prochaine rencontre en ligne. Selon eux, « La peur, si on sait l’apprivoiser, peut aider à changer le monde. » Parfois en effet, face à des menaces trop grandes, nous nous retrouvons figés, dépassés par l’émotion et incapables d’agir. Voilà de bien précieuses ressources par les temps qui courent.
Rejoignez-nous jeudi 26 septembre à 18h30 pour ce rendez-vous passionnant.
L’inscription à la diffusion en ligne en direct ou à sa rediffusion est gratuite et indispensable.
Peur amie, peur ennemie…
Quand on observe le succès des séries et films, à suspense ou d’épouvante, force est de constater que nous aimons la peur. Surtout quand on sait que pour, nous-mêmes à la fin du film, tout va bien se passer (sauf peut-être si le film est mauvais ;-).
Dans la vie réelle, c’est le contraire : nous aimons être en sécurité, à l’abri, protégés. Face au danger, nous sommes vigilants et cherchons à nous protéger, ce qui contribue à notre survie et à celle de notre espèce. Mais il nous arrive aussi de nier le danger : « ça n’arrive qu’aux autres. ». Plusieurs de mes amis sont décédés d’un cancer, parce qu’ils ont refusé de reconnaître les risques pour leur santé, de leur consommation de tabac ou d’alcool. « Ça ne m’arrivera jamais. Pas à moi. ! »
Comment trouver une juste relation avec nos peurs ?
La peur plane sur nos vies. Parfois de manière justifiée, parfois de manière abusive : peur de l’avenir, peur de l’échec ou du conflit, peur de prendre la parole en public ou peur de passer inaperçu, éco-anxiété, angoisse existentielle...
Sous prétexte qu’elle peut faire paniquer ou tétaniser, il nous arrive de l’ignorer, de la fuir, et même de la combattre. Pourtant la peur nous constitue et nous fait grandir. Elle protège, stimule et mobilise. Elle nous sauve la vie. À une condition : en faire une alliée.
Dans leur livre, Pablo Servigne et Nathan Obadia nous invitent à revisiter notre rapport à la peur. Ils proposent une boussole et une carte pour naviguer dans ce territoire méconnu et choisissent la métaphore du « Suricate » – ce petit animal du désert posté en sentinelle à l’affût de la moindre menace –, pour désigner notre système interne de détection des dangers.
"Le fait de comprendre les choses ne suffit pas à faire changer" Pablo Servigne

Pour transformer la peur en énergie d'action, "il faut que ça touche le cœur, il faut que ça touche le corps". "Ce n'est pas seulement un message qu'il faut comprendre, la peur, c’est une énergie de vie".
Pablo Servigne est ingénieur agronome et docteur en biologie, spécialiste des questions d’effondrement, de transition, d’agroécologie et des mécanismes de l’entraide.
Il est l’auteur de nombreux best-seller au Seuil, il a contribué à amener le thème de la collapsologie au grand public à travers deux best-sellers : Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015), et Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018).
Bref, Pablo est champion pour faire flipper tout le monde ! (Et il a raison de le faire.) Mais heureusement il a aussi écrit L’Entraide, l’autre loi de la jungle (Les Liens qui Libèrent, 2017) .
Nathan Obadia : Travailler sur soi devient un acte politique
Rencontrer Pablo m’a permis de mettre ma pensée et mes réflexions dans un contexte politique et écologique.
Formé à la self-défense par peur du conflit et de la violence, Nathan Obadia est instructeur d’arts martiaux et thérapeute trauma. Pour lui, apprivoiser nos peurs, c’est savoir s’adapter aux défis de société qui nous attendent.
"On utilise la métaphore du Suricate pour comprendre que si jamais on lutte contre la peur, ça ne va pas marcher, il va falloir l'apprivoiser... Si on éduque tout le monde à bien apprivoiser ses peurs, on gagne en liberté, on est plus dépendant des autoritarismes."
Pourquoi et comment apprivoiser nos peurs ?
Apprivoiser nos peurs, c’est retrouver le chemin du sens et des liens; gagner en mouvement et en ouverture. C’est déconstruire les mécanismes de la terreur et des enfermements sécuritaires et se donner une chance d’être à la hauteur des enjeux globaux de notre génération. C’est reconnaître les risques avec lucidité, et mobiliser le courage.
Comme je l’ai écrit moi-même avec Daniel Kerrigan, dans « Osez… Ça change tout », c’est aussi ce qui contribue à donner plus de sens à notre vie, et à tirer plus de satisfaction de celle-ci.
Écoutons Nathan et Pablo : « Le moment est venu d’apprivoiser nos Suricates pour traverser ce siècle ! » Cela nous aidera aussi à nous engager avec toujours plus de puissance et de robustesse pour que l’avenir de nos enfants soit viable, équitable et souhaitable.

Une rencontre en direct au cours de laquelle
Pablo et Nathan répondront à mes questions et aux vôtres
Quelques questions parmi celles que je poserai :
- De quoi aurions-nous besoin d'avoir peur aujourd'hui ?
- Qu'est-ce qui nous empêche de ressentir cette peur ou d'en faire quelque chose de positif ?
- Qu'est-ce qui risque de se passer si nous ne regardons pas la réalité en face ?
- Qu'est-ce que leur expérience personnelle leur a permis de découvrir ?
- Pourquoi avoir choisi la métaphore du Suricate ?
- Comment celle-ci peut-elle m'éclairer et m'aider au quotidien ?
- Qu'est-ce qui vous incité à prendre le temps d'écrire tout un livre à ce sujet ?
- Dans ma vie personnelle, comment intégrer ces principes ?
- Et maintenant, qu'est-ce que je fais de tout cela ?
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